
NOTRE MEMBRE Catherine C. LAURENT a eu le prix PoPaï documentaire
pour CALEDONIENS. Lignes de vie d’un peuple
et
le prix Popaï littéraire a été attribué à
JENNY BRIFFA pour sa belle pièce « Fin mal barrée » publiée aux éditions Madrépore
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PHOTO DE REMISE DU PRIX A CATHERINE C. LAURENT.
Merci à Frédéric Ohlen de sa réception pour Catherine et de son beau discours ;
Merci à Joël Paul pour son prêt amical de cette belle photo ;
Le site de l’AENC vit à partir de vos textes, des couvertures de vos publications, des liens radio ou TV de vos interventions et de vos photos….
Photo Joël Paul (Merci Joël !)
Chers amis lointains,
Je vous écris du jardin du Luxembourg et je ne sais par quelle magie – est-ce moi qui suis si proche de vous aujourd’hui ou êtes-vous tous là autour de moi… ? C’est une belle soirée juste avant l’automne, il fait encore chaud comme un soir d’été et pourtant ici, c’est la rentrée, ce qui explique mon absence.
J’ai eu hier matin au réveil, là-haut sous les toits de Paris, dans ma petite chambre, une grande émotion, une énorme bouffée de joie et c’est à vous tous que je la dois. Elle a fait de ce tranquille dimanche d’écriture un dimanche exceptionnel : le prix Popaï venait d’entrer dans ma vie d’artiste ! Soudain vos mille visages si bien mis en valeur par la photographe du SILO se sont mis à danser dans mon ordinateur et les terres et océans qui me séparent de vous n’ont plus existé.
Je ne sais si vous pouvez imaginer ma surprise… Je me croyais un peu oubliée, moi qui vous avais quittés. Physiquement. Car en fait, chaque jour, je lis de loin la Calédonie et j’écris mon prochain ouvrage qui, bien sûr, n’est que la trace de l’amour que je porte à ce pays. La poésie de la Terre ne m’a pas quittée et comme être loin m’a apaisée de bien des tourments, ceux de l’amour et du désamour, c’est dans un grand bonheur et une grande lumière que j’ai accueilli l’annonce de ce prix Popaï.
Comment dire ? Parmi les grandes joies de ma vie en Calédonie, il y a eu les SILO, tous. J’attendais les retrouvailles avec les amis auteurs du Pacifique et ceux d’ailleurs. J’y ai beaucoup ri et certains se souviennent encore de matins et de soirs très sonores (une pensée ici pour Chantal, Célestine et Anita). C’était du pur bonheur et je savais qu’en quittant le Pays, je quittais aussi cela : la joie de l’amitié et ce bonheur simple et savoureux qui nous unissait. Un certain SILO, j’ai même rencontré l’amour, un très grand. Comme quoi la Calédonie sait être généreuse ! Et cette année, vous l’êtes tous avec moi et avec mon livre. Je l’ai tant porté : il m’a permis de retracer les chemins de ma vie avec mon fils, il m’a aussi offert de réunir ces Calédoniens porteurs de tant de valeurs.
J’ai montré tout à l’heure toutes les magnifiques photos de ce SILO à mes nouvelles compagnes de travail. Ce sont des femmes de littérature habituées à la vie intellectuelle parisienne. Ce que j’ai lu dans leurs regards, ce que j’ai entendu dans leurs paroles, c’est cet étonnement face à la lumière si particulière qui entoure vos visages, ce qui transparaît dans vos gestes et dans ce que l’on sent de partage et de de douce convivialité. Quand elles ont vu les petits paniers tressés, elles ont adoré cette manière de recevoir qui n’appartient qu’à nous, qu’à vous. Alors, j’ai mieux encore compris ce que j’avais quitté et que par bonheur vous me redonnez avec la reconnaissance de mon livre Les Calédoniens.
Suis-je ou non une Calédonienne ? Je ne le savais plus trop. J’en ai la conviction maintenant grâce à cette magnifique sculpture qui va bientôt me rejoindre sous les toits et avec laquelle je vais poursuivre le dialogue avec vous tous et avec ce pays qui est bien toujours le mien !
Je voudrais remercier le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ainsi que tous les membres du Comité organisateur du SILO pour ce prix Popaï que je reçois avec beaucoup de reconnaissance et d’humilité. Je remercie mes amis les témoins du livre d’avoir ainsi mis leur vie entre mes mains d’écrivain, je remercie mes amis auteurs de l’Association des écrivains avec lesquels j’ai longtemps cheminé, ainsi que Nicolas Kurtovitch et Frédéric Ohlen qui m’ont depuis le début soutenue, honorée de leur estime et de leur amitié. Je remercie tous les libraires qui diffusent Les Calédoniens. Je remercie enfin mes lecteurs de par le monde qui ont eu la curiosité de venir à votre rencontre à travers ces pages.
Catherine C. Laurent
Quatre auteurs attendant les résultats de Popaï 2018