
JACQUELINE EXBROYAT
Première femme médecin calédonienne, Jacqueline Exbroyat a sillonné durant longtemps la Brousse et rencontré nombre d’habitants dans leurs tribus.
En liaison avec la Commission du Pacifique Sud (CPS), elle s’est également beaucoup investie dans l’éducation pour la santé des populations locales.
Dans les années soixante, elle devient médecin chef du premier centre médico-scolaire de la ville de Nouméa.
Durant ses longues années professionnelles, celle qui se présente comme « citoyenne îlienne » ne peut s’empêcher d’observer ses semblables, tout en constatant que les Calédoniens vivaient dans une sorte de société du silence.
En effet les anciens bagnards avaient fini par taire leur envie de rentrer au pays natal, alors que la voix des Mélanésiens était encore véhiculée par les seuls ethnologues.
A la retraite, le besoin de témoigner de la réalité locale, en plus de son attachement à la Calédonie, qu’il lui vient alors l’irrésistible envie d’écrire, de tout mettre sur le papier afin de témoigner.
C’est ainsi que l’ancien médecin devient auteur. Puis membre de l’AENC le 24 août 2011.
Jacqueline Exbroyat est décédée le 23 mai 2016 à Nouméa, à l’âge de 82 ans.
Nous lui rendons ici un confraternel et très amical hommage.
Bibliographie
• « Albert Lavigne, négociant en vins, poète et communard », Ed. La Bruyère, 2002.
• « Une Île si longue », Ed. Amalthée, 2006.
• « Le colonel Gally-Passebosc : un destin calédonien », Ed. Amalthée, 2007.
• « Le Caillou sauvage », présenté à la Maison de la Nouvelle-Calédonie en janvier 2010.