Journaliste de radio et de télévision, j’ai longtemps travaillé dans les 3 Océans, avec une prédilection pour le Pacifique, avant de poser mon sac en Bretagne.
J’ai toujours écrit, mais pour les autres. Des enquêtes très sérieuses pour des hebdos économiques, il y a bien longtemps, puis des piges dans des quotidiens pour financer mes voyages – pas toujours en 1ère classe – des dizaines de reportages et autant de journaux radio ou télévisés pour les antennes ultramarines de France Télévisions, sous leurs nombreuses appellations successives. Puis est venu le temps du collectif, de l’encadrement des rédactions à la direction des stations, tant dans les outremers qu’à Paris.
Parfois, on me demande : pourquoi le journalisme ? Je réponds simplement : plutôt raconter que se la raconter, plutôt montrer que démontrer, témoigner plutôt que vouloir convaincre à tout prix. Et pourquoi la Nouvelle-Calédonie ? Parce qu’elle est à mi-chemin entre mes deux mondes, ceux de l’information hier et de la fiction aujourd’hui. Et parce que je ne connais aucun univers où cohabitent – virtuels ou réels – autant de coups d’ouest et de tempêtes de ciel bleu, de passions et de colères mêlées, de rêves et de tourments, de prosaïques réalités et d’élans généreux, une terre assez rare pour raconter des d’histoires qui n’en sont pas, puisqu’elles sont vraies, ou qu’il faut tout juste parsemer d’un peu d’imaginaire pour franchir le pas du reportage au roman.
Désormais libre d’imaginer mes histoires plutôt que de rapporter celles des autres, je navigue dans des mers pas souvent bien rangées sans trop me préoccuper des latitudes. Du bleu outremer au bleu Finistère, c’est encore la mer. Et j’y reviens toujours. Quant aux personnages de mes livres, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain, ils ont tous une deuxième mémoire. Comme la mienne, c’est la Calédonie.