Association des écrivains de Nouvelle-Caledonie

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Accueil / Roland ROSSERO
frederic angleviel
frederic angleviel
Historien et écrivain, Frédéric Angleviel est né le 1er mai 1961 à Nouméa de Jacques et de Den...
Sylvie BAILLE
Sylvie BAILLE
Sylvie BAILLE a enseigné pendant une vingtaine d'années le français en Midi-Pyrénées. En 2003, ...
Bernard Berger
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Bernard Berger est né en Nouvelle-Calédonie en 1957. Il est descendant d’une famille de colons a...
anne Bihan
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Poète et dramaturge, Anne Bihan, après avoir vécu en Nouvelle-Calédonie, est la responsable du p...
Bernard BILLOT
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Né à Maisons-Laffitte en 1943. Après une enfance et une adolescence heureuse durant lesquelles il...
Marc Bouan
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Né en 1946 en Nouvelle-Calédonie, dans le village de Koné. Fils de descendants d’émigrés indo...
Samir BOUHADJADJ
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Originaire du Maroc, né en Algérie, en 1977, Passionné d’écriture et de voyage, il prend ensui...
Alain Brianchon
Alain Brianchon
Le XXe siècle avait cinquante-cinq ans quand le ciel d’Afrique me vit naître, au milieu d’une ...
JENNY BRIFFA
JENNY BRIFFA
Jenny Briffa est née en Nouvelle-Calédonie en 1981. Elle passe l’essentiel de son enfance à Nou...
Luc CAMOUI
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Luc Camoui est natif de Pouebo. Âgé de 47 ans, il est instituteur à l’Alliance scolaire, spéci...
Thierry CHARTON
Thierry CHARTON
Professeur de Philosophie, Thierry CHARTON est auteur de trois ouvrages. Il nous parle de son parco...
Michel CHEVRIER
Michel CHEVRIER
Quand on l’interroge sur sa propre vie, Michel Chevrier a l’œil qui pétille. En guise de répo...
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Bibliographie. Sylvie COQUILLARD 1-Publications officielles depuis 2013 2013 Au bord d’...
Jean-marie CREUGNET
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Jean-Marie Creugnet est né à Nouméa en 1940. Après des études secondaires au petit séminaire d...
Bernard DE LA VEGA
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Bernard de la Véga est né en France en 1944. Il a fait des études supérieures à l'université d...
Tristan DERYCKE
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Tristan DERYCKE-ANDREANI est né en 1955 à Paris. Il y fait ses études de Médecine. Après avoir ...
Patrick GENIN
Patrick GENIN
Patrick Genin, né au Havre, est médecin généraliste. Après une interruption en 1968, où il ...
Léopold Hnacipan
Léopold Hnacipan
Je suis né en 1964 à la tribu de Hunöj Lifou. J’ai commencé ma scolarité à la tribu mais pas...
 IMASANGO
IMASANGO
IMASANGO est poète, née à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Dès l’âge de 17 ans, elle quitt...
NICOLE ISCH
NICOLE ISCH
Certifiée en Lettres classiques et Dr en Sciences du langage, Nicole CHARDON-ISCH, née le 20 septe...
Claudine JACQUES
Claudine JACQUES
Née à Belfort, Claudine Jacques arrive adolescente en Nouvelle-Calédonie et s’y enracine profon...
Waej JUNI-GENIN
Waej JUNI-GENIN
Née en 1961 à la tribu d’Inagoj, Lössi Lifou, Waej JUNI-GENIN a fait ses études secondaires à...
Nicolas KURTOVITCH
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Nicolas Kurtovitch naît à Nouméa en 1955. Sa famille maternelle est installée en Nouvelle-Caléd...
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Catherine LAURENT

Catherine C. Laurent est née en Lorraine, elle est arrivée en Nouvell...

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Nicolas Yann Martin est un illustrateur, dessinateur et scénariste de Bande dessin...
Daniel MIROUX
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Avec une formation en économie et gestion, Daniel Miroux a exercé une grande partie de sa vie prof...
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Hamid Mokaddem est professeur agrégé de philosophie, en poste à l'Institut de la Formation des Ma...
Firmin MUSSARD
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Naît en 1961 (une excellente année pour les bordeaux), dans une famille de théâtreux plu...
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Frédéric Ohlen voit le jour en 1959 dans la « dernière ferme nouméenne ». Il enseigne depuis u...
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François OLLIVAUD, né le 27/09/1936 à Nouméa. Je suis la 3ème génération née en Calédonie, ...
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Didier POPPE est né le 29 octobre à Dives sur mer dans le Calvados , où ses parents sont photogra...
Denis POURAWA
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Né le 17 avril 1974 à Nouméa, Denis Pourawa est originaire de Canala. Il est le seul garçon d'un...
Anne Marie Jorge PRALONG-VALOUR
Anne Marie Jorge PRALONG-VALOUR
Professeure de lettres, de français langue étrangère, de français langue seconde, Anne-Marie Jor...
Catherine REGENT
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Née à Nouméa (Nouvelle Calédonie), en 1950. Calédonienne de la cinquième génération, elle po...
Alexandre ROSADA
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Alexandre Rosada est né en France à Bordeaux mais réside depuis 32 ans en Nouvelle Calédonie. I...
Roland ROSSERO
Roland ROSSERO
Né en 1950, il passe sa jeunesse à Lyon comme un petit garçon de ces années-là où l’école n...
Benoît Saudeau
Benoît Saudeau
Journaliste de radio et de télévision, j’ai longtemps travaillé dans les 3 Océans, avec une pr...
Jean VANMAI
Jean VANMAI
Jean Vanmai est né le 3 août 1940. Calédonien d’origine vietnamienne, descendant de Chân Dàng...
georges waixene WAYEWOL
georges waixene WAYEWOL
Georges Waixen Wayewol est né le 26 juin 1961, à Maré. Il fait ses premiers apprentissages dans s...

Roland ROSSERO

Né en 1950, il passe sa jeunesse à Lyon comme un petit garçon de ces années-là où l’école n’était pas mixte, le quotidien gris et la télé balbutiante. Une enfance à quelques encablures de la maison de frères Lumière a illuminé sa vie par écran interposé. Sa mère, cinéphile pratiquante lui a injecté le virus du cinéma, tout jeune, faisant de lui un accronégatif et cette passion du grand écran ne s’est jamais démentie depuis. Des études dentaires rondement menées et son diplôme en poche, il va assouvir sa seconde passion pour la découverte du vaste monde. Les molaires de ses contemporains de tous les continents lui apporteront le bonheur du voyage et des rencontres. En 1986, il pose son sac et ses daviers en Nouvelle-Calédonie, à Koumac, avec sa compagne. Travail, famille (deux filles) et nouvelle patrie ne lui font pas abandonner son goût pour le 7ème art. Il fonde dans ce village de brousse un ciné-club qu’il animera pendant une douzaine d’années. Parallèlement, la démangeaison de l’écriture aboutit à un récit autobiographique en 1998 « Des Cary plein la bouche », alliant ses souvenirs pelliculaires et sa profession. Le pli est pris et d’autres publications suivent, notamment des livres pour enfants (illustrés de sa main) et deux recueils de nouvelles - Contacts et Celle qui parle sans arrêt dans son jardin Éditions du Chien Bleu. Domicilié à Nouméa depuis 2002, il a cessé la torture buccale autorisée et s’est mué en journaliste culturel pour le journal hebdomadaire Les Infos, puis à L'Éveil. Un troisième recueil de nouvelles Fondus au noir, publié aux Editions Grain de Sable est paru en avril 2007. En 2009, il a reçu le prix Popaï fiction, couronnant un auteur local, au Salon international du livre océanien pour son premier roman Nomade’s Land. Suivront deux autres romans formant une trilogie sur le temps Arracheur de temps et Allée simple, Éditions Noir au Blanc. 2015 voit la publication, aux Éditions Humanis, de Corps à corps, un roman écrit en résidence en 2014 à la Maison du Livre de  Nouvelle-Calédonie. Puis trois autres romans en 2018, toujours à Humanis: Rebrousse temps et Le monsieur du troisième ainsi qu'un roman jeunesse Papier mâché à L'atelier Papou.Les pellicules le démangent toujours et le transforment en réalisateur de courts-métrages, chaque année au moment du festival de cinéma de La Foa. Il a d’ailleurs réalisé quelques adaptations de ses nouvelles dont la dernière Contacts a été couronnée à La Foa et a été projetée au FIFO et à Pacifique Rochefort en 2015. Son dernier film Blessures a été doublement primé au festival de La Foa 2018, projeté en avant première au festival Rochefort Pacifique 2018 ainsi qu'au FIFO 2019. La forme courte lui sied bien, mais il ne désespère pas de passer à la catégorie supérieure pour, qui sait, un long-métrage, en qualité de scénariste.

 

Pour en savoir plus : http://editionsnoiraublanc.blogspot.com

Bibliographie

  • Ouvrages collectifs: 3 recueils "Solidarité" (Japon, AVEC, Vanuatu), 3 "Sillages d'Océanie" Revue annuelle de l'AENC, Collectif "Ensemble au travail",  Les Crieurs de Nouvelles "Eau qui vit, eau qui dort" aux Éditions Bord du Lot (2012).
 
  • Des "Cary" plein la bouche - Récit - Éditions des écrivains - 1998
  • Le fabuleux voyage d'une petite goutte d'eau du Pacifique - Livre jeunesse - CDI Nouméa - 1999
  • Clément le petit cagou qui voulait voler - Livre jeunesse - CDI Nouméa - 1999
  • Coupé du monde - Livre jeunesse - CDI Nouméa - 2001
  • Contacts - Nouvelles - Éditions Le Chien bleu - Nouméa - 2001
  • Celle qui parle sans arrêt dans son jardin - Nouvelles - Éditions Le Chien bleu - Nouméa - 2004
  • Fondus au Noir - Nouvelles - Éditions Grain de Sable - Nouméa - 2007
  • Nomade's Land - Roman - Éditions Amalthée - Nantes - 2009 - Prix Popaï  fiction SILO 2009
  • Arracheur de temps - Roman - Éditions Cinétics - Nouméa - 2011
  • Celle qui parle sans arrêt dans son jardin - Nouvelle (réédition) - Éditions Noir au Blanc - 2013 
  • Allée simple - Roman - Éditions Noir au Blanc - 2013 
  • Corps à corps - Roman - Éditions Humanis - 2015 - http://www.editions-humanis.com
  • Écran d'arrêts - Roman - Kindle Publishing Amazon - 2017
  • Rebrousse temps - Récit/fiction - Éditions Humanis - 2017 - http://www.editions-humanis.com
  • Le monsieur du troisième - Roman - Éditions Humanis - 2018 - http://www.editions-humanis.com
  • Publications

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    Des Cary plein la bouche
    Une balade sentimentale et humoristique d’un petit garçon, puis d’un adulte rêveur, dans le monde du cinéma, où se côtoient King-Kong, Alfred Hitchcock, les Dalton, Dracula, les stars du football, le dessin animé et, bien évidemment, Cary Grant qui mène le bal. Paru à compte d’auteur aux Éditions des Écrivains en 1998.
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    Contacts
    Une grotte qui mène vers un temps d’avant pour ressusciter une mémoire qui meurt, une épave d’avion qui fait remonter des souvenirs à la surface, un grand Kaori, arbre-totem, menacé par la hache de l’homme blanc, une grand-mère kanak qui se cache quand son petit-fils vient jouer avec son copain métro, une rencontre fugace à […]
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    Celle qui parle
    Dans leur belle maison face au lagon, Luc et Julie vivent heureux auprès d’une étrange voisine : celle qui parle sans arrêt dans son jardin. Le langage incompréhensible ressassé par cette vieille femme va éveiller la curiosité du jeune couple…
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    Fondus au noir
    Dans ces dix nouvelles, l’amour du septième art tenaille toujours l’auteur. Ainsi, beaucoup de films-cultes parsèment ces voyages vers un monde meilleur ou angoissant. Fondus au noir aborde des thèmes fédérateurs tels que la nécessité du contact avec les autres, la magie de la parole et l’exaltation des souvenirs. Tantôt légères et drôles, tantôt sombres, ces histoires […]
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    Nomade’s land
    Nouvelle-Calédonie. Suite à un texto qui ne lui était pas destiné, le narrateur se rend au chevet d’un accidenté inconnu, plongé dans un profond coma. Encouragé par l’équipe hospitalière, il côtoie la forme inerte pour la lecture quotidienne d’un ouvrage pris au hasard dans la bibliothèque. Ce livre est une histoire de vampire pour le […]
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    Arracheur de temps
    Un médecin misanthrope s’ennuie ferme lors d’une soirée tropicale « chic » dans une belle villa nouméenne avec piscine. Cependant, accroché par le discours d’un vieil astronome facétieux, il aborde peu à peu des rivages inconnus jusqu’à flirter avec des mondes parallèles. Mais, cette histoire fantastique n’existe que sur le papier, elle est écrite par un auteur […]
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    Allée simple
    1842 ou 1843 ? Des dates énigmatiques sur une tombe du cimetière historique d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, vont replonger Christophe, septuagénaire calédonien, dans le fameux 12 juin qui lui a ravi trop tôt l’amour de sa vie. Mêlant la passion intemporelle submergeant L’Éternel Retour, cher à Jean Cocteau, au romantisme surréaliste du Peter Ibbetson de George […]
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    Corps à corps
    Sur l’île de Lifou, un couple d’ados se découvre le pouvoir de contrôler le corps et l’esprit de certains animaux. Poussant l’audace, ils décident de permuter leurs personnalités avec celles d’un couple de touristes. Dans cet incroyable échange, les deux Kanak vont se retrouver dans la peau de Métropolitains trentenaires, très aisés financièrement, tandis que […]
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    Rebrousse temps
    Presque quatre-vingt-dix ans d’émerveillement devant la beauté du monde. C’est l’âge de Roger, ce vieux monsieur qui prend soin chaque jour de son jardinet niché sur le versant ouest de la Vallée-de-Colons. L’imagination et la mémoire pallient sa vue défaillante. Elles lui permettent de parcourir le temps à rebours et d’entretenir son lien avec Ouli, […]
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    Écran d’arrêts
    Roman sur l’amour du cinéma, « Écran d’arrêts » pourrait aussi s’intituler « Le parfum obsédant de la chambre noire ». En effet, toute l’existence du héros a été régie par l’imaginaire du cinéma. À l’occasion d’une énième séance dans son cinoche de quartier, un vieux cinéphile se trouve prisonnier de cette salle déserte dont il est l’unique spectateur. […]
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    Blessures. 1er prix du court métrage 2018 du festival de La Foa
    Récemment doublement primé au festival de cinéma de La Foa 2018, le film « Blessures »de Roland Rossero est diffusé sur grand écran au City du 11 juillet au 7 août 2018 – dans la salle 12 du Cinéma D’ici et D’ailleurs – en première partie du long-métrage « Dans la brume » de Daniel Roby […]
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    LE MONSIEUR DU TROISIEME
    « Le monsieur du troisième » Traumatisé par la mort brutale de sa femme, un écrivain célèbre vit cloîtré dans son appartement, tandis que ses rêves l’obligent à revisiter les chemins de son passé. De Kyoto à Nouméa, en passant par Rome, Paris et Buenos Aires, il traque un mystérieux assassin, amateur d’armes blanches. Nuit […]

    Extraits

    • Des Cary plein la bouche
    • Contacts
    • Fondus au noir
    • Celle qui parle sans arrêt dans son jardin
    • Nomade’s land
    • Arracheur de temps
    • Allée simple
    • Allée simple
    • Corps à corps
    • Le Monsieur du troisième (roman inédit)
    • Rebrousse temps
    • Écran d’arrêts

    A feuilleter

    Couv allée simple1842 ou 1843 ? Des dates énigmatiques sur une tombe du cimetière historique d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, vont replonger Christophe, septuagénaire calédonien, dans le fameux 12 juin qui lui a ravi trop tôt l’amour de sa vie. Mêlant la passion intemporelle submergeant L’Éternel Retour, cher à Jean Cocteau, au romantisme surréaliste du Peter Ibbetson de George du Maurier, ce roman fait des va-et-vient entre le présent et 1840, année où fut signé avec le peuple maori le traité de Waitangi. Une fiction qui nous invite à parcourir sans cesse cette fameuse allée imaginaire, empruntée par chacun en tournant les pages d’un livre…

    (suite…)

    Presse et vidéo

    ALLÉE SIMPLE POUR UN VOYAGE A REBOURS Qui n’a pas rêvé un jour de revenir en arrière, de revenir vers le passé, retourner à un moment précis pour tout recommencer, mais autrement ? Qui n’a pas souhaité retrouver un être cher, trop tôt disparu, pour reprendre une histoire d’amour là où elle s’était arrêtée ? « O temps, suspends ton vol », se lamentait ce bon vieux Lamartine. Et c’est bien en plein romantisme fou que nous plonge le nouveau roman de Roland Rossero, intitulé « Allée simple », avec un jeu de mots sur allée comme le montre la photo de couverture, une passerelle en bois grillagé qui s’enfonce dans une forêt tropicale. Quand il était élève, Roland Rossero a dû s’amuser à inverser le célèbre Bescherelle, et pratiquer la conjugaison des temps plutôt que les temps de conjugaison. C’est, en effet, les jongleries avec le temps qui forment le fil rouge d’une trilogie, commencée par « Nomade’s land », une fausse histoire de vampire, et « Arracheur de temps », titre digne d’un dentiste devenu romancier, et terminée par ce livre-ci. Christophe, un homme vieillissant, revient à Auckland, Nouvelle-Zélande, quatorze ans après le décès accidentel de son épouse Angela, dans cette même ville, un terrible 12 juin qui mit fin à un amour paisible. Il s’installe dans un hôtel avec vue imprenable sur un cimetière à l’ancienne, aux larges allées ombragées et aux stèles sobres et discrètes. Attiré par ce lieu anachronique au charme suranné, il va s’arrêter devant une tombe dont le nom est en partie effacé. Et Christophe va être pris dans une sorte de boucle temporelle qui va le ramener 150 ans en arrière, jusqu’en 1840, année de la signature du traité de Waitangi qui scella le destin des Anglais et du peuple maori. Et qui scellera également son propre destin. Comme à son habitude, Roland Rossero construit son roman de manière chorale, avec plusieurs entrées mais une seule sortie, un labyrinthe dans lequel le lecteur ne se perd jamais, grâce à la fluidité de l’écriture et la grande cohérence de cette construction. C’est une histoire d’amour fou, comme les aimaient les surréalistes, qui portaient aux nues « Peter Ibbetson », beau film de Henry Hathaway 1935 avec Gary Cooper, qui est une des références qui vous viennent à l’esprit et que l’auteur lui-même indique. Bref, si vous lisez ce livre sans perdre de temps, en prenant votre temps, en vous arrêtant de temps en temps pour réfléchir, ce temps de lecture vous enchantera et, arrivé au bout, vous vous direz : « déjà ? Comme le temps passe ! ».   Pierre Faessel, chroniqueur littéraire dans « Point à la ligne » sur Radio NC 1ère


    CONTACTS   Réalisation : Roland Rossero / Produit par Duol Productions & Roland Rossero / Comédiens : Laurent Rossini, Siman Wenethem, Olivia Duchesne, Kimsy Foinant, Linda Terii, Sera Whaap, Samy Whaap, Pierre Poudewa / Équipe technique – Directeur de la photographie : Marc Le Chélard / Cadre : Olivier Gresse / Électricien : Samuel Breton / Assistant Réalisateur : Terence Chevrin / Images sous-marines : Jean-Michel Boré / Ingénieur du son : Maxime Brillou / Musique : Kal Baudoin / Montage : Alice Daumas / Mixage : Nicolas Hollman / Supervision de post-production : Niaouliwood / Maquillage : Karine Coen / Assistante : Nina Lecante / Régie : Ariane Hennino, Erwann Bournet  

    Le dernier court-métrage de Roland Rossero est un beau film fantastique tiré d’une des nouvelles de son recueil éponyme «Contacts» que j’avais pu lire il y a déjà quelques années de ça. La dite nouvelle - "La grotte" - était d’ailleurs celle que j’avais préférée puisqu’elle présentait deux des thèmes les plus fascinants du genre fantastique : un passage vers une autre dimension (ici, une grotte taboue) et le voyage à travers le temps, l’ensemble aboutissant à une mise en abîme entre le passé et le présent.

    L’intrigue : À travers le passage mystérieux d’une grotte, symbole de réconciliation, cette fable fantastique retrace trois différents contacts entre les populations de la Nouvelle-Calédonie : le premier est violent, le deuxième est manqué et le troisième serein, car le temps apporte ses lumières…

    CONTACTS (2014) a obtenu le Nautile du Meilleur Scénario au XVIe Festival du Cinéma de La Foa en 2014. Personnellement je trouve que le film de Roland Rossero mise surtout sur son ambiance, souvent onirique, et les comédiens et l’image très soignée y sont pour beaucoup. Mais contrairement à LA LISTE  qui partait dans plusieurs directions, j’ai beau tourner CONTACTS dans plusieurs sens dans mon esprit, j’y trouve très peu de grilles de lecture, un peu comme si le spectateur se devait de glisser doucement vers une certaine simplicité et un propos consensuel, le synopsis citant même ouvertement un extrait de paragraphe de l’Accord de Nouméa. Peut-être est-ce dû au récent rapprochement culturel entre les provinces Sud et Nord de la Nouvelle-Calédonie et le fait qu’elles aient toutes les deux participé à la production du film. Néanmoins, pour qui suit les premiers essais filmiques du réalisateur, il retrouvera avec plaisir bon nombre de détails de ses années vécues à Koumac (Province Nord), jusqu’à l’apparition de ses premiers comédiens fétiches comme par exemple Sammy Whaap.

    Contacts 3

    N’est-ce pas finalement le tournage du film qui est une boucle temporelle au-delà de son sujet, d’où cette sensation de tendresse et d’extrême simplicité ressenties par le spectateur ? Et le Docteur Berg, protagoniste central du film, n’est-il pas le Docteur Rossero ancien chirurgien-dentiste pratiquant en Province Nord avant de se mettre au cinéma et à la Littérature ? Faudrait lui poser la question à lui, du coup. En plus de Sammy Whaap, on retrouve avec plaisir le couple (sur scènes comme dans la vie) Laurent Rossini-Olivia Duchesne dont la miss nous campe un personnage mi-mélo, mi-burlesque assez agérable. Et en plus de retrouver avec plaisir Pierre Poudewa en toute fin de film, c’est à Siman Wenethem que je tire mon chapeau (les vieux comme moi qui mettent leur casquette à l’endroit, l’appellent Ludovic Wenethem). Ce jeune danseur, slameur et yamakasi se hisse déjà autant aux lianes du cinéma calédonien qu’à celles de la grotte mythique de WALPOLE, L'ÎLE MYSTÉRIEUSE (2011), autre film de contacts entre le présent et le passé et dont Siman incarnait à l’écran le fameux Wacapo. Le même Siman Wenethem qui racontait d’ailleurs avec passion aux Échos d’Altaïr d’anciennes légendes sur certains coins à Lifou, lorsqu’on le lançait sur l’étrange sujet des grottes millénaires.

    Pour ce qui est du film de Roland Rossero, peut-être vaut-il mieux finalement le regarder avec simplicité et sérénité comme l’indique le « troisième contact » qui est énoncé dans le scénario ci-dessus.

    Trapard (Les échos d'Altaïr)
     

    Critique Télé 7J

    De véritables Nouvelles Calédoniennes

       Ce nouveau recueil de nouvelles de Roland Rossero se lit avec délectation et apprend avec plaisir l’art de regarder notre quotidienneté insulaire. Bien que certains récits ne concernent pas directement l’île, l’ensemble donne un air de déjà-vu.

    Ecrivain calédonien ou néo-calédonien ? Décidé ou pas ? Voulu ou non ? Impliqué ou compliqué ? Roland Rossero s’inscrit, bon gré mal gré, dans l’espace littéraire de la Nouvelle-Calédonie. L’inscription est multiple : Derrière des pseudonymes construits autour d’anagrammes de son nom, Roland Rossero est lu et reconnu dans le paysage médiatique et culturel calédonien comme un journaliste et critique incontournable. Nouveau membre de l’association des écrivains de la Nouvelle-Calédonie mais surtout créateur dont les rapports singuliers au genre littéraire (la nouvelle) et à l’écriture (le style concis et sobre) font (ou fond) de lui un écrivain calédonien reconnu à part entière.

       « Fondus au noir » renvoie à une des dix nouvelles, « Fondu au noir » au singulier cette fois-ci, contenues dans le livre. Laurence Viallard, l’éditrice et directrice de la maison « Grain de Sable », a conseillé et suggéré à l’auteur de reprendre le titre au pluriel comme titre principal du livre. Il est vrai que l’ensemble de ces dix nouvelles se fondent toutes dans ce style « camera obscura ». L’amour du cinéma se retrouve dans les dix titres concis dont certains sonnent en écholalie les célèbres classiques, « Suaires froids » renvoie à « Sueurs froides » du maître du suspens psychologique, Alfred Hitchcock, « Jour de Fête » au film de Jacques Tati et « Fondu au noir » réfère de manière explicite à un procédé technique de l’écriture cinématographique. J’ajouterai que les personnages se fondent dans le décor à ce point qu’ils semblent absorbés par celui-ci. « Fondus au noir », la nouvelle au singulier, joue comme aime le faire Roland Rossero, sur la duplicité sémantique. A l’image des différents points de vue, l’auteur s’oblige à créer un univers où le sens épouse plusieurs directions, le plus souvent, celle de la mort. Mais il semblerait que l’amour du cinéphile se retrouve jusque dans sa manière d’écrire. Pas de grossier contresens. Je ne parle pas de l’écriture du scénario, je parle de l’écriture cinématographique : le montage, le flash-back, l’image-mouvement, le gros plan, le travelling, le plan-séquence et le fondu au noir où le personnage caustique, dernière figure coloniale, se fond dans une scène post-coloniale.

       « La Liste » reprend également un procédé cinématographique, déjà expérimenté dans la nouvelle « Celle qui parle sans arrêt dans son jardin et autres histoires calédoniennes » (encore disponible à Calédolivres et édité aux éditions Le Chien Bleu). Tous les points de vue, au sens du regard cinématographique, sont exprimés par et dans une liste. La nouvelle s’ouvre et s’achève sur le regard accroché par un carré jaune, un post-it collé au chariot d’une surface commerciale. Les éléments de la liste se constituent en une liste destinée à suivre la Mort. Encore une réminiscence de film, probablement «  Le Septième Sceau » de Bergman ? La Mort poursuit son mouvement comme un vaste et magnifique travelling, de la grande surface commerciale, le parking, passant par le Bus jusqu’au Terminus. La Mort, typifiée en une belle jeune femme séduisante, trompe les passagers. En liste vers la destinée finale.

    Le procédé des points de vue de « Celle qui parle sans arrêt dans son jardin » m’oblige à dire un mot (au passage à niveau). Cette nouvelle touche à l’essence de l’espace social calédonien. Chaque voisin vit selon son point de vue et image les communautés segmentées et monologuant dans leur propre maison respective. L’espace des points de vue se focalise autour d’un point central, « objet du regard point regardant celui-là », une vieille femme probablement d’origine vietnamienne. Soliloque, monologue, dialogue s’entrecroisent sans véritablement se reconnaître tant les plus proches sont souvent les plus lointains.

      « Fondu au noir », la quatrième nouvelle de « Fondus au noir », image une figure désuète des colonies, qui s’accroche de manière futile (« Sunset Boulevard » ?) à un titre aristocratique obsolète, « le Baronet », alors que la société devenue indépendante le fond dans le Noir. Rossero réussit en quelques touches à nous rendre visible la décomposition ou dislocation d’archaïques sociétés remplacées par d’actuelles dictatures tiers-mondistes ou par des sociétés « en voie de développement ». Sans doute, l’expérience de coopérant militaire fonde (au noir) les matériaux et la perception fine et ironique du réel. Il ne m’étonne pas qu’un styliste comme Firmin Mussard apprécie la prose de Roland Rossero. Tous deux partagent ce fignolage de la langue et rejoignent l’écriture classique d’un Vercors. Voici ce que disait Firmin Mussard au sujet de l’écriture de Roland Rossero: « Plus que jamais l’univers de Roland Rossero est onirique, et si la mort s’y fait plus discrète que dans son précédent recueil « Contacts », ses nouvelles sont baignées de la même lancinante nostalgie : celle des bonheurs qui auraient pu être – et qui ne sont jamais… »

       Pour finir, « Fondus au noir », édité de main de maître(sse), contribue à enrichir l’art de la nouvelle calédonienne et correspond au rythme, au tempo et à la séquence de l’île. L’écriture rejoint (sans se con/fondre avec celle de) Déwé Gorodey, Louis-José Barbançon, Firmin Mussard, Nicolas Kurtovitch, Claudine Jacques, Frédéric Ohlen. Style précis, concis, sobre, conciliant humour et gravité, l’écriture de ce livre enrichit de par sa façon, de par sa position vis-à-vis de la langue, de par sa perception cinématographique du réel, la littérature calédonienne actuelle.

    Hamid Mokaddem


    Pas sans les autres phototournage2LA LISTE affiche PAS SANS LES AUTRES (2009) et LA LISTE (2011) - deux courts-métrages de Roland Rossero, adaptés de son recueil de nouvelles FONDUS AU NOIR.

    Depuis le milieu des années 2000, l’écrivain-journaliste-réalisateur Roland Rossero prend le « Destin Commun » comme thème central de ses courts-métrages. Chacun de ses films est un nouveau malaxage scénaristique ethno-social sur la question de l’Accord de Nouméa et de ses applications. Et étant avant tout cinéphile, Roland Rossero prend sa passion pour les grands classiques du cinéma comme unité de valeurs pour raconter ses histoires, bien qu’avec LA LISTE (2011), puis précédemment avec PAS SANS LES AUTRES (2009), son propos devienne plus personnel. En tout cas, plus que pour ses films précédents, PAS SANS LES AUTRES et LA LISTE reprennent le principe narratif d’un cinéma populaire français des années 30-40 comme celui élaboré sous le Front Populaire par Jean Renoir ou Julien Duvivier,mais surtout celui du tandem Marcel Carné-Jacques Prévert du Réalisme Poétique des années 40. Et comme chez Carné et Prévert, Rossero développe ses intrigues à partir de plusieurs tranches de vies qui s’entrecroisent et s’intercalent dans un sens unique, le tout mâtiné d’une certaine forme de poésie décalée et planante.

    Et LA LISTE n’échappe pas à cette règle, débutant avec plusieurs personnages éparpillés et une simple liste de courses trouvée devant une grande surface et se concluant dans l’enceinte d’une petite surface de case, mais cette fois-ci, avec une liste établie d’êtres humains. Je vous laisse deviner ce que cette « liste » pourrait bien avoir de « spéciale ». Et ceci après un long voyage en bus, dans lequel chacun des « élus », après avoir été interpellés par le son de la toutoute et guidés par une jeune femme océanienne aux airs mélancoliques, semblent tous heureux comme Ulysse à la fin de « L’Odyssée ».

    Auteur de romans, de nouvelles, comme de récits, Roland Rossero tire son scénario d’une de ses propres nouvelles publiées dans le recueil « Fondus au noir ». On retient souvent de cet auteur les inlassables jeux de mots foisonnant dans ses chroniques artistiques ou dans ses premiers courts-métrages de la fin des années 90 jusqu’au milieu des années 2000, mais Roland Rossero a abordé à plusieurs reprises des thèmes fantastiques ou surnaturels dans ses nouvelles. LA LISTE n’est pas un de ses sujets les plus accessibles pour un fantasticophile lambda puisqu’il définit une trame politique sous-jacente. Ou plutôt, j’aurais envie de dire que pour qui ne suit pas les évolutions de la politique en Nouvelle-Calédonie, LA LISTE sera teintée d’une irréalité insaisissable, tandis que pour les autres, le film sera plutôt une métaphore. Et ceci, bien que la fin soit assez troublante et ressemblerait presque à une de ces histoires de malédictions auxquelles on accepte ou pas de croire, mais encore une fois, la réalité politique pourrait être assez proche de cette histoire de science-fiction. Et là où Roland Rossero débute son film à la manière de ceux réalisés sous le Front Populaire, certains détails du décors semblent laisser entendre que ses personnages vivent encore dans un rêve pilonné par les anciens vestiges d’un régime communiste qui s’est pourtant éteint depuis quelques décennies sur le vieux continent européen.

    LA LISTE n’est malheureusement pas sur YouTube, mais c’est un de ces films à revoir plusieurs fois pour en saisir tous les éléments éparpillés comme dans un puzzle défait. En tout cas, pour ma part, je le considère comme le meilleur film de son réalisateur.

    Trapard (Les échos d'Altaïr)  


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    Photo Marc Le Chélard


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