À propos Alain Brianchon

Le XXe siècle avait cinquante-cinq ans quand le ciel d’Afrique me vit naître, au milieu d’une famille aimante. Sénégal, France, Algérie et à nouveau France, déménagements au grès des affectations d’un papa militaire parachutiste colonial.
Enfant, je rêvais de voyages, d’archéologie lointaine, de vivre des aventures à la Jules Vernes ; je passais mes journées libres dans la nature, arpentant les champs à la découverte de pierres préhistoriques, de coquillages fossilisés et autres minéraux de toutes sortes. C’est beau d’être un enfant et de se laisser emporter par ses rêves !
Pour l’archéologie, le rêve ne s’est pas réalisé ! Par contre, l’amour des livres, l’envie de voyager, le besoin de rechercher er de découvrir sont restés mon quotidien.
Ma venue dans le Pacifique m’a ouvert d’autres horizons. Ce fut l’émergence d’autres cultures qui m’étaient inconnues, une Histoire généreuse, emplie de découvreurs, d’aventuriers et de populations dont le monde occidental n’a, en réalité, aucune connaissance précise. Toute une littérature vivante, pleine de récits aussi incroyables les uns que les autres, s’offrait à moi et j’ai plongé dans ces pages comme j’avais pu le faire en lisant autrefois Defoe ou Stevenson.
Au fil des ans, la passion l’a emporté sur la sagesse et, en même temps, l’envie de coucher sur le papier les quelques bribes de connaissance que je pense avoir acquises sur les étoffes d’écorce, ce fameux matériau auquel les premiers découvreurs ont donné le nom générique de « tapa ».
Le passé calédonien n’est pas resté en marge de mes lectures et surtout cette période mal aimée et quelque peu omise de l’Histoire de France : « La Commune de Paris ». J’aime à m’y plonger, à comprendre les sentiments et les forces qui ont poussé ces quelques « Fédérés/Communeux » à se révolter aussi fort. Certains étaient des gredins opportunistes, certes, mais beaucoup d’entre eux avaient des convictions profondes et leurs récits sont des témoignages empreints d’une grande richesse de cœur.
Pour ma part, je n’ai aucune prétention à me prétendre historien, juste une envie de me faire plaisir, d’apporter une toute petite pierre au pied de la montagne du savoir et si, plus tard, mes petits-enfants ou d’autres personnes se rappellent un jour de moi en lisant un de mes écrits, c’est que, quelque part, j’aurais bien occupé mon temps.
Mais pour l’instant, je suis encore là et compte bien continuer sur ma lancée.