CAMOUI & WAYEWOL : UNE BELLE CONFERENCE-PRESENTATION A VOH-VOOK

Auteur(e) : frederic angleviel

Le 12 septembre 2018, Luc Enoka Camoui et Georges Waixen Wayewol, écrivains poètes, ont présenté leur essai L’essentialité, du Singulier à l’Universel, de l’Universel au Singulier, à une dizaine de personnes venues les écouter au centre culturel, en début de soirée. « C’était une première pour le centre », commente Allan Haeweng, le jeune directeur de l’établissement culturel dont l’équipe est à l’initiative de la « causerie ». Derrière l’organisation de la rencontre, on trouvait un souci de rééquilibrage : « Nous allons proposer des conférences animées par des penseurs d’origine océanienne, car elles sont rares en Nouvelle-Calédonie. La parution cette année de l’essai de Luc Camoui et Georges Wayewol nous a donné l’opportunité de lancer nos causeries ». Messieurs Camoui et Wayewol voulaient éditer leur essai philosophique avant le référendum du 4 novembre 2018. « Ils ont exposé les clés de compréhension de leur concept, qui tend à créer des passerelles entre les individus et les cultures du pays – à résoudre une équation quasiment impossible, réconcilier deux visions conflictuelles du monde, disent-ils » poursuit Allan Haeweng. « Ils ont abordé les thèmes de la colonisation, l’interculturalité, les valeurs singulières et universelles, l’écriture de l’oralité, le pas vers l’autre, le devenir kanak et le devenir monde. Nous avons cherché à comprendre pourquoi les auteurs ont fait un choix d’écriture entre argumentaire et poésie engagée. » L’audience a ainsi posé des questions sur le style d’écriture et les raisons de l’écriture à quatre mains ; elle a demandé des éclaircissements sur quelques notions développées dans l’ouvrage. Le centre culturel joue ici le rôle de « passeur d’idées » et contribue à rendre accessible au public une information parfois ésotérique. Le moment fort de la causerie ? « Le public a perçu les difficultés du métier d’écrivain en général, et plus particulièrement celles rencontrées par les écrivains autochtones qui veulent se faire éditer, retient Allan Haeweng. Nous avons réfléchi avec Luc Camoui et Georges Wayewol aux solutions possibles. » Au final, même avec peu de monde – majoritairement des femmes et des enfants – cette première causerie est un succès pour le centre culturel. « Progressivement, nous améliorerons notre engagement vis-à-vis du public, pour l’amener à participer plus massivement, car il se montre intéressé par l’idée d’avoir des espaces de discussion, de réflexion, qui le sortent du quotidien et du matériel. Nous allons tenter de ritualiser la manifestation… », conclut le directeur. Renseignements : centre culturel de Vook, tél. 47 55 50. En savoir plus : Le centre culturel élève le débat – http://www.vkpinfos.nchttps://www.vkpinfos.nc/culture/article/2018/11/24/le-centre-culturel-eleve-le-debat/ Suivez nous sur Twitter et Facebook @vkpinfos et sur www.vkpinfos.nc