Chers amoureux des lettres et de l’écriture,

L’Association des Ecrivains de Nouvelle-Calédonie (AENC) ouvre sa campagne d’adhésion pour l’année 2025 !

Si vous êtes passionné par l’écriture, la littérature et que vous souhaitez contribuer à la promotion des auteurs calédoniens, c’est le moment de nous rejoindre ou de renouveler votre adhésion.

Pourquoi adhérer ?

  • Participer à la mise en valeur des auteurs et des œuvres calédoniennes.
  • Accéder à un réseau dynamique d’écrivains et de passionnés de littérature.
  • Bénéficier d’opportunités de rencontres et d’événements littéraires.
  • Soutenir les actions de l’association pour la diffusion et la reconnaissance de la création littéraire en Nouvelle-Calédonie.

Comment adhérer ou renouveler votre cotisation ?

La cotisation annuelle est de 5 000 XPF, et vous pouvez vous inscrire ou renouveler votre adhésion directement en ligne via le lien suivant : 👉Adhérer à l’AENC

A noter : Désormais, toutes les cotisations devront être réglées exclusivement sur le site via le lien ci-dessus.

Votre adhésion est essentielle pour que nous puissions continuer à porter haut et fort la voix des auteurs de Nouvelle-Calédonie.

Rejoignez-nous et ensemble, faisons vivre la littérature calédonienne !

Merci de votre soutien et à très bientôt !

Le bureau de l’AENC

Notre association est le fer de lance du monde littéraire calédonien, un pilier pour les plumes insulaires depuis maintenant 30 ans. Le Vendredi 15 Mars 2024, la Maison des associations de Nouméa a été le théâtre d’un renouveau pour l’AENC. À cette date marquante, le nouveau bureau a été élu dans une atmosphère conviviale, et aujourd’hui, nous avons l’opportunité de vous le présenter.

Une Assemblée Générale Riche en Projets

L’assemblée générale s’est ouverte sur les confirmations enthousiastes des financements pour le SILO 2024, dont le thème de l’Océan promet une vague de créativité et d’échange culturel. La nouvelle édition, qui se tiendra les 26 et 27 octobre au CREIPAC, et éventuellement à Lifou début novembre, marque la 15ème édition de cet événement littéraire incontournable.

Les actions passées et à venir, telles que les partenariats pour les Sillages d’Océanie, le soutien à l’édition locale via un nouveau festival scolaire de littérature, et la mise à jour des statuts de l’association pour embrasser son nouveau statut de maison d’édition, témoignent d’un dynamisme renouvelé et d’une vision tournée vers l’avenir.

Une Nouvelle Équipe à la Barre

La présidente élue, Marie CREUGNET, porte désormais la responsabilité de guider l’association vers de nouveaux horizons, avec à ses côtés Fabienne CHENE, la vice-présidente. Aurore BAUDIER et Nathalie GUIART, respectivement trésorière et trésorière adjointe, veilleront sur la santé financière de l’AENC. Kevin GALLOT, en tant que secrétaire, et Sylvie BAILLE, secrétaire adjoint, complètent ce tableau, prêts à écrire le prochain chapitre de l’association.

Adieu et Reconnaissance

L’assemblée a été également un moment d’au-revoir pour Alexandre ROSADA, le président sortant, Yannick Jan, vice-président sortant et Marc Bouan, trésorier sortant. Leur message a été un mélange d’adieu touchants et de conseils avisés, soulignant la nécessité de rester indépendants et proactifs. Leur dévouement et leur présence resteront des inspirations pour l’association.

Un Honneur Bien Mérité

Dans un geste de reconnaissance pour des années de service dévoué, Marc BOUAN a été élu Président d’Honneur de l’AENC, sur proposition de Nicolas Kurtovitch, un des membres fondateurs de l’association. Une nomination qui s’inscrit dans la continuité et le respect des fondations posées par les pionniers de l’AENC.

Projets et Horizons

La feuille de route pour 2024 est tracée avec des initiatives prometteuses telles que le développement de Sillages 2024, la participation active au SILO 2024, et le renforcement des partenariats pour des subventions et du mécénat.

L’AENC, avec son nouveau bureau, semble prête à naviguer à travers les défis et les opportunités de la littérature en Nouvelle-Calédonie. Le renouveau apporté par cette équipe annonce des jours ensoleillés pour la littérature calédonienne. Restons à l’écoute de cette belle aventure littéraire !

-Pourquoi avoir écrit ce texte truculent ?
A la base, je suis plutôt une habituée des récits fantastiques ou de science-fiction. Cette fois j’ai voulu m’essayer à un autre registre et je trouvais amusant de prendre le contre-pied de faire goûter une mauvaise cuisine à une professionnelle du goût. En revanche, je souhaitais apporter un zest de profondeur à la nouvelle. Qu’elle ne soit pas qu’une simple histoire de « mauvais goût ».
-Votre personnage est visiblement épicurien?
Oui et non, justement mon personnage, du moins au début, est plutôt désabusé. Elle a perdu la notion de plaisir. Dans son travail, elle se rend compte de son statut de vitrine, une coquille de frivolité très éloignée de ses aspirations.
Mais oui, ce repas, plus particulièrement cette bouchée, la rappelle aux plaisirs simples, au lâcher prise. Elle se doit de savourer le présent.
-Elle est adepte du beau, du bon et du vrai…pourtant elle bascule avec joie dans l’amour du contraire ? Au nom de l’amour ?
L’héroïne est une femme de caractère, authentique et une amoureuse du travail bien fait. Elle affectionne le détail qui fait mouche, celui qui fera passer un bon plat à un plat d’exception. Malgré ses nombreux défauts, la cuisine de Dimitri incarne justement cette authenticité qu’elle avait oubliée.
On se rend compte que sa récente expérience avec le client anglais n’est pas inédite. Sa recherche du beau, du bon et du vrai, l’a finalement conduite à la superficialité, l’indécence et à l’inélégance.
Dans ces hautes sphères, elle arbore l’image de la « femme objet », juste bonne à tenir compagnie aux riches investisseurs en dépit de ses compétences.
C’est Dimitri qui lui fait comprendre son égarement. Tous les efforts qu’il met en œuvre pour lui plaire l’attendrissent. Contrairement aux apparences, il incarne parfaitement le beau, le bon et le vrai. La pureté de ses sentiments amoureux la réconcilie avec elle-même. Il lui permet de se reconnecter aux valeurs profondes qu’elle défend.
-Ici la cuisine révèle sa personnalité ?
En quelque sorte, la (piètre) cuisine de Dimitri révèle surtout les aspirations qu’elle a perdues de vue. L’énorme quantité de travail qu’il a abattu, en étant totalement inexpérimenté, est une véritable prise de conscience pour l’héroïne. Plus qu’une bouchée, c’est une claque qu’elle a prise. Elle a fait vibrer son âme plus que son palais.
-Etes vous cuisinière vous aussi ?
Plutôt pâtissière que cuisinière. J’ai la chance d’avoir un mari qui cuisine très bien, surtout le salé. J’avoue le laisser majoritairement aux commandes des fourneaux. Mon père m’a souvent répété cette maxime « lorsqu’un pianiste est dans la salle, c’est à lui que l’on confie le piano ! ».

-Pourquoi avoir écrit ce texte ?
La première chose qui m’est venue en pensant au thème de la nourriture proposé cette année pour le Sillages, c’est à quel point je n’ai jamais écrit sur ce sujet. J’ai lu Une Gourmandise de Muriel Barbery et c’est une littérature que je n’ai jamais essayé d’imiter. En revanche l’idée d’être un sujet nourri par son environnement et par ce à quoi il est exposé m’a paru pertinent dans l’idée que « je mange donc je suis », et reflète certaines de mes idées. J’ai donc pris cette direction.
-Votre personnage vous ressemble, direct et enjoué. C’est vous ?
Il y a toujours de soi dans tous les personnages qu’on écrit ; mais en particulier pour celui-là je dirais que ce serait plutôt un moi avec une vingtaine d’années de plus tel que je pourrais m’imaginer. Quand il faut écrire au sujet d’idées qui me sont importantes, le personnage qui les invoque a souvent tendance à ressembler à son auteur…
-La littérature selon vous est-ce une ouverture à autrui ?
Oui absolument. L’écriture a d’abord été développée pour conserver des informations dans le temps pour que d’autres puissent en prendre connaissance. La littérature a suivi le même chemin : des porteurs d’idées et de narrations dédiées à ceux qui les comprendront. Ecrire c’est s’ouvrir à soi-même, et en faire de la littérature, donc faire usage des codes narratifs qui y sont liés, c’est je pense proposer aux autres un peu de soi.
-Votre nouvelle « Ce qui nous fait » parle de jambon beurre et d’Albert Camus ! N’est pas absurde ? (lol)
En effet, craignant ne pas pouvoir assumer un texte d’une littérature que je n’ai jamais pratiqué, j’ai pensé amusant l’idée d’évoquer le repas français le plus ordinaire dans un texte qui parle d’être nourri par ce qu’on absorbe. Donc une manière absurde de rester dans le thème ; même si l’absurdisme de Camus nous parle de bien d’autre chose…
-Tout finit par un don. Est ce le propre des livres de circuler et de voyager ?
Certains des livres que j’ai le plus aimés m’ont été offerts, à des occasions parfois inhabituelles. J’en ai aussi perdu un paquet, à les avoir prêtés ici et là, des livres que je ne regrette pas car j’espère qu’ils ont servi à bien d’autres yeux que les miens. Je pense que les livres doivent circuler, qu’on doit les prêter, en parler, c’est le propre de l’écriture même que de véhiculer des idées, et qu’on fait alors vivre la littérature.

Auteur de recueils de nouvelles et d’une trilogie romanesque axée sur le temps, Roland Rossero continue de privilégier la veine fantastique.

Cinéphile impénitent, il se consacre également, depuis plusieurs années, à scénariser et à mettre en images certains de ses textes.