Bonjour à toutes et à tous

Dans le cadre de la revue littéraire annuelle « Sillages d’Océanie » de l’association des écrivains de Nouvelle-Calédonie, nous lançons aujourd’hui l’appel à textes et à illustrations pour notre édition 2023 !

Le thème voté en Assemblée générale étant « Je mange donc je suis », vous devez proposer des textes et illustrations en lien avec ce thème.

Tous les genres littéraires seront acceptés. Fiction, Polar, romance, fantastique, fantasy, SF, poème, essai, recettes, etc… si possible en format nouvelle pour les fictions.

« Nous sommes ce que nous mangeons ». Cette locution populaire a inspiré notre thème « Je mange donc je suis ». La nourriture sera la star de ce « sillages », mais le mangeur, le goûteur, l’épicurien, le jeûneur, l’affamé ou le malade du foie seront aussi à l’honneur. De même que les lieux qui serviront de décors à tout ce beau monde : la cuisine, la salle à manger, le restaurant, la plage du pique-nique, la cantine, la forêt, l’espace, les grottes, un autre temps, etc…

Evidemment, rien ne nous empêche d’imaginer des utopies alimentaires, des dystopies véganes, des uchronies ou le chocolat est tardivement découvert, des créatures fantastiques aux goûts douteux, des extraterrestres gastronomes, des recettes à base de chair humaine, un monde postapocalyptique ou les seules sources de nourriture sont nos congénères, les rats et les insectes. L’angle diététique et médical peut aussi être abordé, comme l’illustre la locution « que ton aliment soit ton médicament ! », attribuée à tort à Hippocrate. Vous pouvez tout aussi bien décrire les pensées d’un estomac en mal d’aventure ! Voyez que ce thème ouvre la voie à une pléthore d’idées et de scénarios croustillants !

A vos plumes et fourchettes ! A vos claviers et assiettes ! A vos pinceaux et couteaux !

Pas de syndrome de la page blanche possible, même si vous avez vos textes sur le bout de la langue !

Délai d’envoi des productions : 30 Avril 2023.

Productions à envoyer à notre président Alexandre Rosada : [email protected]

Il se chargera de transmettre les textes anonymement au comité de lecture.

Conditions :

-Être membre de l’AENC à jour de sa cotisation 2023 (régularité à vérifier si besoin auprès de Marc ([email protected]))

-Une limite de 6000 caractères espaces compris. Cela fait environ 2 pages word police 12

-Police times ou arial en 12. Interligne 1,5. Texte justifié

-format word ou openoffice.

-Texte préalablement corrigé (on tolère si l’ensemble a moins de 20 fautes)

-Texte tout public de préférence (limiter les insultes, intolérances, appel à la violence, propos discriminatoires, sauf si l’histoire s’y prête dans les genres dystopies ou horreur par exemple. Pas d’érotisme ou pire).
-Textes anonymisés (rien dans le titre ou le texte ne doit clairement identifier l’auteur)
-Titre obligatoire
-Texte original (pas de fanfiction ni plagiat même partiel)
Règlement :
-Le comité de lecture peut refuser tout texte qui ne respecterait pas ces délais et conditions ou qui contreviendrait aux lois.
-Le comité de lecture peut refuser de sélectionner un texte si les corrections proposées à l’auteur ne sont pas acceptées ou ignorées.
-Le comité de lecture est garant de l’appel à textes et ses décisions ne pourront être contestées à posteriori.
-En participant à cet appel à textes, l’auteur s’engage à respecter ce règlement et ces conditions. Il s’engage à être l’auteur de la production proposée. Il s’engage à accepter la publication dans Sillages 2023 si le texte est accepté par le comité. Il s’engage à céder ses droits à l’AENC pour le texte accepté, mais sans exclusivité.
-Le comité se réserve le droit d’annuler l’appel à textes si des difficultés majeures viennent à faire obstacle au projet.
N’oubliez pas que Sillages fait désormais partie d’un projet avec le Vice rectorat, qui pourra sélectionner des textes et les inclure dans ses programmes pédagogiques. Vos textes seront lus entre autres par beaucoup d’élèves.
Amicalement
Pour le bureau de l’AENC et le comité de lecture, le secrétaire Kévin GALLOT
Ce matin Alliance Française de Bangkok, avec Sylvain Bano, directeur de l’AF et le président de l’AENC.
Désormais les 33 auteurs et auteures de Sillages D’Océanie 2022 seront partagés avec les lecteurs de la communauté Française et Francophone de Thaïlande.

Remise ce 13 décembre 2022 de Sillages d’Océanie 2022 « Vivre nos Horizons » à Lucy Hollett responsable de la Médiathèque de KUALA LUMPUR par le Président de l’Association des écrivains de Nouvelle-Calédonie.
Pour que la littérature locale et les paroles calédoniennes traversent les océans et soient partagées, notamment par la communauté Française et Francophone installée en Malaisie.

L’année 2022 a été très compliquée pour toute la filière livres en Calédonie. Quel bilan pour la librairie Calédo Livres ? Cathie Manné sa directrice fait le point.
Réalisation, tournage, montage : Alexandre Rosada

C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris la disparition de DéWé. Je m’y attendais. Car depuis quelque temps déjà elle était alitée. Mais tout de même à 73 ans…
Certes, nous n’avions pas les mêmes aspirations politiques, mais unis fortement par l’écriture. Nous nous sommes mieux connus lorsqu’en 2002 avec une forte délégation de l’association des écrivains (AENC), nous nous étions rendus au Salon du livre insulaire d’Ouessant.
Un salon qui nous a donné l’idée de créer au retour, un semblable événement littéraire sur le Caillou. Le tout premier SILO (Salon International du Livre Océanien) eut lieu de ce fait un an après à Poindimié, en 2003.
Et c’est de ce voyage, au vu du double affichage en français et breton sur les panneaux indicateurs de noms des lieux, que Déwé a  pris la décision de les appliquer en Nouvelle-Calédonie.
La femme de lettres reste cependant indissociable de sa prise de conscience politique. Sa plume forte et puissante se met aussi parfois au service de sujets difficiles, comme les violences faites aux femme, dans L’Epave. Et c’est chez elle, à Ponérihouen, qu’elle aimait le mieux se poser pour écrire.
Déwé Gorodey l’indépendante et indépendantiste, engagée politiquement, était bien connue également pour sa franchise et sa fermeté.
Militante indépendantiste convaincue donc, Déwé Gorodey aura mené tous ses combats avec dignité et sincérité, tout en respectant les convictions des autres.
À ce titre, elle fut un modèle.
De là où tu es, repose en paix Déwé et veille sans exception sur tous les habitants de la Nouvelle-Calédonie si différents mais tellement proches les uns des autres.
Jean Vanmai, auteur et ancien président de l’AENC
Avec la disparition de Madame Déwé Gorodé, la Nouvelle-Calédonie perd sa plus grande figure culturelle.
Respectée sur le plan local pour ce qu’elle a accompli et son chemin militant ; célébrée sur le plan régional et international pour sa personnalité et son travail ; étudiée à travers le monde pour son écriture singulière dans les sections littéraires de grandes universités – notamment en Nouvelle-Zélande, en Australie, aux États-Unis, au Japon…
En 2008, Jean-Marie Gustave Le Clézio, recevant le prix Nobel de littérature, l’associait à d’illustres auteurs français, ultramarins ou internationaux qui l’ont accompagné dans son chemin d’écriture lors de la conférence qu’il donne à cette occasion.
En Nouvelle-Calédonie, elle laisse le souvenir d’une femme vraie, engagée pour ses convictions, ouverte à la multiculturalité et à son affirmation artistique et culturelle dans le bassin Pacifique : tous ceux, d’horizons divers qui, par sa volonté, ont représenté le pays dans les manifestations régionales et internationales peuvent en témoigner.
Elle nous laisse aussi son œuvre : poèmes et aphorismes, nouvelles et romans, nombre de collaborations amicales avec d’autres grands auteurs du pays et, surtout, une voix. Celle de la conteuse, un talent hérité de son père, Waia Gorodé (décédé en 1981), auteur d’un recueil : Souvenirs d’un Néo-Calédonien ami de Maurice Leenhardt, et d’un manuscrit, écrit en français, paicî et ajië, intitulé Mon école du silence, dont elle s’applique à préparer l’édition commentée pendant de longues années, avec le professeur Bernard Gasser.
Ses études littéraires à Montpellier, de 1969 à 1973, marquent les vrais débuts de l’écriture poétique, la découverte des écrivains de la négritude, des romantiques et de Marx…
Révélateur en matière d’écriture, ce séjour en France est également le déclencheur d’une prise de conscience politique qui déterminera son engagement et lui coûtera la prison.
Licenciée en lettres modernes, elle commence à enseigner en 1974, d’abord le français, puis le paicî, et enfin la littérature océanienne, au Mont-Dore, à Houaïlou (1983), Poindimié (1996), et Nouméa (1999), à l’université de la Nouvelle-Calédonie.
Après la publication de poèmes ou d’aphorismes, seule ou en collaboration (Sous les cendres des conques, en 1985 ; Par les temps qui courent, en 1996 ; Dire le vrai, en 1999 ; Avant que la nuit tombe, en 1999) et de deux recueils de nouvelles très remarqués où elle exprime le lien à la terre et la place de chacun dans une société en voie de reformulation (Utê Mûrûnû, petite fleur de cocotier, en 1994, et L’Agenda, en 1996), elle s’essaye au théâtre avec Kënâké 2000, mis en scène par Pierre Gope, au théâtre de Poche, à l’occasion du VIIIe Festival des arts du Pacifique à Nouméa.
En octobre 2005, Déwé Gorodé signe enfin, avec L’Épave, le premier roman kanak.
Son premier roman.
Une œuvre singulière, traversée d’oralité kanak contemporaine, de récits anciens, de chants et de poèmes profondément originaux. Il reçoit un accueil médiatique discret, voire gêné, mais le premier tirage est rapidement épuisé alors qu’il est sélectionné pour la douzième édition du prix RFO du livre 2006, aux côtés de Maryse Condé, Ousmane Diarra et Ananda Devi, qui en sera la lauréate.
Comme je l’écrivais en 2005, « L’Épave n’est pas un roman de plus : c’est une œuvre fondatrice d’une écriture kanak contemporaine, inventive et courageuse, la voix d’une femme qui brise le silence autour des maux du sexe et des violences faites à ses pairs.
Dans la langue qui lui est propre, elle croque, page après page, des portraits d’hommes et de femmes, composant par touches parfois crues, parfois gaies, parfois sombres, un tableau sans fard des passions qui ravagent les êtres. Sans faux-semblant, sans pudeur hypocrite, elle choisit de dire le désarroi des femmes salies, abusées dès l’enfance, parfois au sein même de leur famille, soumises physiquement et moralement au bon vouloir du sexe fort, parfois sans résistance, mais jamais sans conscience. »
De nombreux autres livres suivront : Graines de pin colonnaire, un second roman composite, en septembre 2009 ; Tâdo, Tâdo, wéé ! – No More Baby, en 2012 ; À l’orée du sable, un recueil de poèmes, suivi en 2016 par Se donner le pays, édité à Paris et composé avec la poétesse Imasango, unissant ainsi leurs deux voix, « l’une kanak, l’autre métisse, pour rappeler que la poésie est un territoire de paix ».
Déwé Gorodé nous laisse une remarquable œuvre littéraire, mais pas seulement. En 1999, au lendemain de l’Accord de Nouméa, elle est l’une des deux premières femmes élues de l’UNI à l’assemblée de la province Nord, et se voit confier les secteurs de la Culture, de la Jeunesse et des Sports au conseil de gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Elle participera à tous les gouvernements qui suivront (en 2001, 2004, 2009, 2011, 2014 et 2015), assumant même la vice-présidence jusqu’en 2009. À compter de cette date, elle est également en charge de la Condition féminine et de la Citoyenneté, jusqu’à la fin de son dernier mandat en 2019.
Son héritage politique est également un remarquable travail de construction à l’échelle du pays, tant elle est soucieuse de le doter d’outils structurants : l’académie des Langues kanak, le Poemart, la Sacenc, la maison du Livre de Nouvelle-Calédonie, le salon international du livre océanien, la Case des artistes, le festival des Arts du pays, les maisons de la femme, Empreintes – projet artistique et culturel du médipôle de Koutio, et tant d’autres combats pour l’enseignement des langues vernaculaires, la structuration de la lecture publique et la place des femmes dans la société contemporaine.
Un héritage précieux que ses successeurs devraient s’attacher à protéger.
Son absence nous blesse.
Nos pensées vont à ses proches : sa famille, son clan, sa chefferie, mais aussi à ses amis, ses compagnons d’écriture, ses lecteurs, à tous ceux qu’elle a aimés et accompagnés.
La parole des poètes ne meurt jamais.
Gilbert Bladinières, éditeur.
Sa voix sur ce lien lors d’une émission radiophonique CaraKtères  réalisée par Alexandre Rosada  et diffusée sur les antennes de RFO.
https://rosada.net/dewe-gorodey-ecrivain-caledonienne-politique/?fbclid=IwAR3L7HnJeovnDRjkUOotN0wE8QbKLL7a_F91-AIhRuP2qyOprU1kmskNdno

une opération Etre à la Page était organisée au bar 1881 de Nouville. Merci à la MLNC et à De Bas en Haut. Une après-midi avec beaucoup de professionnels du livre mais peu de visiteurs extérieurs….alors peut-être que les mots ne veulent plus rien dire … ?

Parfois tragiques, souvent drôles, toujours profonds, ses récits illustrent son regard tendre mais sans concession sur la propre culture Kanak de Léopold Hnacipan. Jean Victor Colombani Jaffré nous donne son sentiment après avoir lu « Fleur de Potr ».
Réalisation Tournage Montage  A.Rosada

33 textes d’auteurs et auteures calédoniens. La diversité des écritures pour le thème « Vivre nos horizons » de Sillages d’Océanie 2022. La revue littéraire de l’AENC ( association des écrivains de la Nouvelle-Calédonie)